Le thème de l'année 2017 - 2018
Message Spirituel
En couverture de notre brochure, le monde, un monde qui se transmet de mains en mains.
Ce monde, nous le connaissons et nous l’aimons. Sa beauté et sa diversité nous impressionnent. Nous rejoignons ainsi l’admiration de Dieu devant sa création : Dieu vit que cela était bon, était très bon !
Ce monde, nous savons qu’il nous est confié. Dès le premier chapitre de la Genèse, nous lisons cette mission donnée à l’homme et à la femme, à tous les êtres humains et nous nous émerveillons de la confiance que Dieu nous fait.
Ce monde, nous savons qu’il est en danger. Les hommes de science tirent le signal d’alarme : nous ne pouvons plus continuer simplement à exploiter ses ressources, et trop souvent au bénéfice d’un petit nombre. De grandes voix spirituelles relaient l’appel des scientifiques. Il y a eu la poésie de François d’Assise invitant à louer Dieu pour le soleil, pour l’eau… Et la parole forte du chef indien Seattle, relayée par Saint-Exupéry, sur la terre « empruntée à nos enfants ». Le pape François lui-même parlant de la « maison commune » qu’avec tous les hommes de bonne volonté il nous faut sauvegarder…
Cette année, selon la méthode habituelle héritée du Cardinal Cardijn, nous sommes invités à voir ce monde, à mieux le comprendre grâce aux apports d’horizons divers et à la parole incisive de Dieu, à voir comment, avec nos forces et nos limites, nous pouvons participer à l’action en faveur du monde. Une année nous est donnée pour intégrer contemplation, réflexion et passage à l’action.
José Vande Putte, pour l’équipe belgo-suisse
Présentation
28« Quel est votre avis ? Un homme avait deux enfants
Il se fit proche du premier et lui dit :
“Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.”
29Celui-ci répondit : “Je ne veux pas”
Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla.
30Puis le père se fit proche du second
et lui parla de la même manière.
Celui-ci répondit :
“Oui, Seigneur ! ”
et il n’y alla pas.
31Lequel des deux a fait la volonté du père ? »
Ils lui répondent : « Le premier. »
Matthieu 21, 28-31a
Aujourd’hui, un appel urgent nous est lancé : Notre planète est en danger ! Le pape François, dans son encyclique Laudato si’ nous pose la question : Quel genre de monde allons-nous laisser à ceux qui nous succèdent ?
Nous, membres du « MCR/Vie Montante », nous voulons, individuellement et ensemble, répondre à cet appel et prendre en charge cette question. La parabole ci-dessus nous donne le fil rouge de la réflexion de cette année.
C’est à l’appel de quelqu’un que nous sommes invités à répondre : Mon enfant, va travailler à la vigne. Et il se trouve que toute notre vie est constituée d’appels. Que ces appels soient privés (mariage, célibat, vie religieuse), sociaux ou professionnels, nous y répondons ou nous nous dérobons. (Chapitre I)
Cet appel concerne une terre, c’est « notre maison qui brûle », une vigne en danger de mort, alors même que l’homme est un être déclaré par Dieu comme très bon, participant et créé au sein d’un univers fondamentalement bon. (Chapitres II et III)
L’appel est entendu. Alors il faut partir, y aller, se mettre en route et pas seulement dire qu’on va partir. L’un des deux enfants de la parabole dit qu’il ira à la vigne et n’y va pas, l’autre refuse d’y aller, puis il y va. (Chapitre IV)
« Il est urgent de sauve(garde)r notre maison commune ». Quant à cette beauté, à cette bonté d’un monde à restaurer, notre responsabilité est engagée. (Chapitre V)
Mais, rassurons-nous, pour ce travail, nous ne sommes pas seuls. Dieu croit en l’homme, se fie à lui. Nous sommes co-créateurs. (Chapitre VI)
L’équipe belgo-suisse :
José Vande Putte, Sylviane Sbille-Hancq,
Francis Zufferey, Georges Savoy,
Alphonsine Moos, Alexandre Paris,
Suzanne Wollaert, Christian Liebenguth
CE THEME SE DIVISE EN 6 CHAPITRES.
1 Qui parle dans ma vie ?
Parlons ensemble de ce qui a fait changer notre vécu.
Regardons notre passé en nous demandant :
Quelles voix ai-je écoutées ?
Quels appels ai-je perçus ?
Par quels engagements ai-je répondu ?
2 La maison brûle
En regardant le monde, notre maison commune, des angoisses naissent : la maison brûle. Des situations se sont aggravées et nous alarment. De nombreuses préoccupations nous habitent et suscitent nos inquiétudes.
3 Un monde bon
Le pape François nous rappelle qu’il a pris comme guide François d’Assise qui pour lui est le modèle capable de nous motiver, l’exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d’une écologie intégrale vécue dans la joie. Tel était bien le projet initial de Dieu : un homme très bon dans un monde bon. L’émerveillement manifesté par François d’Assise est l’autre face du monde de la fureur, de la noirceur et de la misère.
4 Va !
« Va ! ». Beaucoup de personnes ont entendu cet impératif au cours de leur vie et dans des circonstances variées.
La vie peut en être transformée et son cours profondément modifié. Les uns le vivent comme un ordre qui écrase sans aucun choix, les autres pressentent cet envoi mais choisissent le déni, certains enfin, le vivent comme un appel libérateur.
5 Sauvegarder notre maison commune
L’homme de la parabole envoie ses deux enfants à la vigne. Chacun des deux entend cette demande et y répond en fonction de sa nature et de son tempérament.
C’est maintenant à chacun de nous que cette invitation est lancée car nous sommes tous appelés à assumer notre responsabilité envers la création. Des changements de mentalité sont indispensables. Tel est notre défi.
6 Dieu croit en nous.
Dieu croît en nous.
« Va travailler à la vigne ». La création est un processus lent. Dieu est à l’œuvre tous les jours et il a voulu notre collaboration. Il a créé l’homme bon et lui demande de participer à son œuvre. La vigne produit du fruit mais elle a besoin du travail de l’homme.
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