Le 8 juin 2013, Vie Montante a fêté ses 50 ans,
à l'Abbaye de Bonne Espérance, à Villereille-les-Brayeux.
Voici le compte-rendu de cette belle journée:
Le soleil était au rendez-vous autour de l’Abbaye et dans les cœurs des nombreux participants, membres ou non de Vie Montante.
Tous ont trouvé que la fête fut une réussite, une journée de réel bonheur.
La présidente de V M I, Bernadette Cantenot , venue de Besançon, nous fit l’honneur de sa présence. Robert l’accueillit chez lui.
Vous pourrez lire le compte-rendu rédigé par Bernadette pour la revue de VMI en cliquant ici
L’Eucharistie concélébrée par Mgr Hudsyn et de nombreux Conseillers Spirituels ainsi que les chants exécutés par la chorale locale et l’assemblée ont ravi tous les cœurs. Mgr Hudsyn nous offrit une très belle homélie bien adaptée aux circonstances et en rapport avec les lectures.
Pour les textes de la célébration (chants et lectures ) cliquez ici.
Pour le texte des oraisons préparées à cette occasion par Mgr HUDSYN, cliquez ici.
Pour le texte de la belle homélie de Mgr HUDSYN, cliquez ici
Chaque diocèse présenta un objet symbolique au moment de l’Offrande.
Ces objets déposés ensuite sur les appuis des fenêtres du cloitre ont permis aux participants de les admirer plus longuement après le pique-nique.
La bière de l’Abbaye eut beaucoup de succès. En fin d’après-midi, toutes les bouteilles étaient vendues… !
Après le pique-nique, pris au soleil par certains, Paolo Doss, semeur d’espérance, nous a offert un véritable régal. Quel talent ! Les jeux de mots semblent faire partie de son quotidien. Nous n’oublierons jamais de dire : cela vaut la joie ! plutôt que ‘cela vaut la peine’. Gardons ce dernier mot quand il s’agit vraiment du contraire de la joie.
Pour les photos de la journée, cliquez ici. (les photos proviennent de différentes sources, d'où les formats différents)
Voici donc les chants et lectures:
Célébration du cinquantième anniversaire
Bonne-Espérance, le 8 juin 2013.
Chant d’entrée : A 238 AU CŒUR DE CE MONDE
Ref: AU CŒUR DE CE MONDE, LE SOUFFLE DE L'ESPRIT
FAIT RETENTIR LE CRI DE LA BONNE NOUVELLE !
AU CŒUR DE CE MONDE, LE SOUFFLE DE L'ESPRIT
MET A L'ŒUVRE AUJOURD'HUI DES ENERGIES NOUVELLES !
1.Voyez ! Les pauvres sont heureux:
Ils sont premiers dans le Royaume!
Voyez ! Les artisans de paix:
Ils démolissent leurs frontières.
Voyez ! Les hommes au cœur pur :
Ils trouvent Dieu en toute chose.
2.Voyez ! Les affamés de Dieu:
Ils font régner toute justice!
Voyez ! Les amoureux de Dieu:
Ils sont amis de tous les hommes.
Voyez ! Ceux qui ont foi en Dieu:
Ils font que dansent les montagnes.
3.Voyez ! Le peuple est dans la joie:
L'amour l'emporte sur la haine.
Voyez ! Les faibles sont choisis:
Les orgueilleux n'ont plus de trône.
Voyez ! Les doux qui sont vainqueurs:
Ils ont la force des colombes.
Kyrie : Jésus, Verbe de Dieu, Kyrie
Didier Rimaud - Jacques Berthier G 323
Kyrie, Christe, Kyrie eleison! (bis)
Jésus, Verbe de Dieu, Verbe fait chair par amour pour les pécheurs,
Jésus, Maître et Seigneur, gloire humiliée par amour pour les pécheurs,
Jésus, homme au cœur pur, homme enchaîné par amour pour les pécheurs,
Jésus, Prince de Paix, Roi bafoué par amour pour les pécheurs,
Jésus, Fils Premier-né, Dieu crucifié par amour pour les pécheurs,
Jésus, source de vie, corps assoiffé par amour pour les pécheurs,
Jésus, humble de cœur, cœur transpercé par amour pour les pécheurs,
Jésus, notre grand Dieu, mis au tombeau par amour pour les pécheurs,
Jésus, ressuscité, prêtre éternel par amour pour les pécheurs.
Gloria : Gloria Patri et Filio (de Taizé) – Berthier –
Gloria, Gloria, Patri et Filio.
Gloria, Gloria, Spiritui Sancto
1 - Nous te louons, nous te bénissons,
nous t'adorons, nous te glorifions,
nous te rendons grâce pour ton immense gloire,
Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père Tout-Puissant.
2 - Seigneur, Fils unique, Jésus Christ,
Seigneur Dieu, Agneau de Dieu le Fils du Père,
Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous.
3 - Toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière.
Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous.
4 - Car Toi seul es Seigneur,
Toi seul es le Très-Haut Jésus Christ,
avec le Saint Esprit dans la gloire du Père. Amen !
Première lecture :
Lecture de la lettre aux Hébreux (11, 1-2, 8-11)
La foi est le moyen de posséder déjà ce qu'on espère, et de connaître des réalités qu'on ne voit pas.
Et quand l'Écriture rend témoignage aux anciens, c'est à cause de leur foi. …
Grâce à la foi, Abraham obéit à l'appel de Dieu : il partit vers un pays qui devait lui être donné comme héritage. Et il partit sans savoir où il allait.
Grâce à la foi, il vint séjourner comme étranger dans la Terre promise ; c'est dans un campement qu'il vivait, ainsi qu'Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse que lui, car il attendait la cité qui aurait de vraies fondations, celle dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l'architecte.
Grâce à la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge, fut rendue capable d'avoir une descendance parce qu'elle avait pensé que Dieu serait fidèle à sa promesse.
Psaume 71(70) : Prière d’un vieillard !
Sans fin, je proclamerai ta victoire et ton salut.
1.Seigneur, je t'ai pris pour refuge ;
que jamais plus je ne sois humilié !
Tu vas me délivrer, me libérer, dans ta justice.
Tends l'oreille vers moi, sauve-moi.
2.Ne me rejette pas, maintenant que je suis vieux ;
quand mes forces déclinent,
ne m'abandonne pas. (…)
3.Pour moi, je ne cesse pas d'espérer
et je persiste à chanter tes louanges.
J'ai tous les jours à la bouche les récits de ta justice et de ton salut,
et je n'en connais pas le nombre.
4.J'ai part aux prouesses du Seigneur Dieu ;
de toi seul j'évoque la justice.
Dieu, tu m'as instruit dès ma jeunesse,
et jusqu'ici, j'ai proclamé tes merveilles.
5.Malgré ma vieillesse et mes cheveux blancs,
ne m'abandonne pas, Dieu :
que je puisse proclamer les œuvres de ton bras
à cette génération,
ta vaillance à tous ceux qui viendront.
Acclamation à l’évangile : Alléluia de St-Augustin U29
Alléluia, alléluia, alléluia, alléluia.
Alléluia, alléluia, alléluia, amen.
Vous êtes ressuscités avec le Christ.
Recherchez les choses d’en haut :
Là se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean (Jn 3, 1 – 8)
Il y avait un pharisien nommé Nicodème ; c'était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. Il lui dit: « Rabbi, nous le savons bien, c'est de la part de Dieu que tu es venu nous instruire, car aucun homme ne peut accomplir les signes que tu accomplis si Dieu n'est pas avec lui. »
Jésus lui répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. »
Nicodème lui répliqua : « Comment est-il possible de naître quand on est déjà vieux ? Est-ce qu'on peut rentrer dans le sein de sa mère pour naître une seconde fois ? »
Jésus répondit : « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l'eau et de l'Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
Ce qui est né de la chair n'est que chair ; ce qui est né de l'Esprit est esprit.
Ne sois pas étonné si je t'ai dit qu'il vous faut renaître.
Le vent souffle où il veut : tu entends le bruit qu'il fait, mais tu ne sais pas d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l'Esprit. »
Après l’évangile : Reprise de l’alleluia.
Chant en écho à la Parole : Le Vent
Le vent souffle où il veut,
Et toi tu entends sa voix
Mais tu ne sais pas d’où il vient
Et tu ne sais pas où il va,… Le vent.
As-tu compté les grains de sable, sur les bords de la mer ?
As-tu compris le chant des vagues, au pays des matins clairs ?
Quand tu regardes les étoiles, au manteau de la nuit,
Tu voudrais bien lever le voile, qui te masque l’infini.
Il est si long le long voyage sur un sol inconnu.
Il est si loin l’autre rivage, que tu cherches les pieds nus.
Comme l’oiseau loin de la terre, tu voudrais t’envoler,
Vers le soleil et la lumière, dans un ciel de liberté.
As-tu sondé le cœur de l'homme, au secret de sa soif ?
As-tu creusé jusqu'aux racines, jusqu'aux sources de sa vie ?
Lorsque la mort à tes paupières, éteindra le soleil,
Franchiras-tu toutes frontières, pour une aube sans sommeil ?
Chant après la communion : Vierge de Lumière
Paroles de Jacques Lebas
Mélodie allemande
Arrangement Jean Van de Cauter
Vierge de lumière, O Marie, aide-nous !
Rends nos âmes claires, O Marie, aide-nous !
Marie, notre Espérance, apaise tous les cœurs !
Si notre esprit doute, O Marie, aide-nous !
Montre-nous la route, O Marie, aide-nous !
Marie, notre Espérance, apaise tous les cœurs !
Fais de nous des frères, O Marie, aide-nous !
Mène-nous au Père, O Marie, aide-nous ! (bis)
Marie, notre Espérance, apaise tous les cœurs !
Après la bénédiction : Chant des Aînés (Pour l'écouter et avoir la partition, cliquez ici )
R:/ Augmente en nous la foi, l’espérance et la charité.
Nous serons transparents de Toi, nous les aînés.
1.Par notre bonté, révèle l’amour aux enfants
Par notre compréhension, encourage les jeunes ;
Par notre disponibilité, aide les adultes
Par notre sérénité, donne ta paix.
2. Par notre attention, redonne confiance aux malades
Par notre générosité, soutiens les éprouvés de la vie
Donne chaque jour la lumière de ton Esprit
Et assez de courage pour suivre tes inspirations.
Voici les oraisons de Mgr HUDSYN:
ENTREE :
Seigneur, nous te rendons grâce pour tous tes bienfaits
et, spécialement, pour les innombrables témoins
que Tu as mis sur notre route au sein de Vie Montante
Nous te rendons grâce pour tout ce que nous y avons reçu en amitié, en soutien pour notre foi, en affermissement de notre espérance, en élargissement de notre cœur.
Bénis sois-tu pour les siècles des siècles. Amen !
ENVOI :
Seigneur, nous te rendons grâce pour cette eucharistie.
Qu’elle augmente en nous la foi, l'espérance et la charité,
afin que Toi, Seigneur, Tu puisses :
par notre bonté, révéler l'amour aux enfants ;
par notre compréhension, encourager les jeunes ;
par notre disponibilité, aider les adultes ;
par notre sérénité, donner la paix ;
par notre attention, redonner confiance aux malades ;
par notre générosité, soutenir les éprouvés de la vie.
Bénis sois-tu de compter aussi sur nous pour être des témoins de ta Sagesse et de ta Tendresse dans le monde d’aujourd’hui.
Nous t’offrons nos vies pour ta gloire et pour le Salut du monde, Ô Toi qui nous aimes maintenant et pour les siècles des siècles. Amen
Sœurs et frères,
Toute la question est là : « Est- il possible de naître quand on est déjà vieux ? »… Vie Montante est là… pour nous dire « Oui ! ». Oui, il est toujours possible de naître à une nouveauté inattendue. Il n’y a pas d’âge où l’on cesserait de nouer des amitiés, où la vie spirituelle serait en décroissance, où l’on n’aurait plus rien à apporter et à donner au monde qui nous entoure.
Vie Montante ne cesse de montrer – comme le dit si bien le thème de cette journée - que les aînés sont une richesse pour notre société. Si vous êtes ici, c’est parce que, dans ce mouvement qui fête ses 50 ans, vous vous sentez une peu comme Sara et Abraham : ils ne sont plus tout jeunes, mais ils sont encore sur le départ pour découvrir des espaces inattendus ; malgré leur âge, ils demeurent des aventuriers, des pèlerins de la foi ; ce sont des anciens, mais ils continuent à engendrer autour d’eux de la vie, de l’espérance et de la joie.
Ils allaient comme des nomades, d’oasis en oasis. Vos réunions mensuelles sont comme ces puits autour desquels vous vous réunissez pour puiser amitié pour vous soutenir mutuellement, confiance et élan pour passer les épreuves, appui pour partager et ressourcer votre foi. Garder « une vie montante »…
Dans la Bible il y a des psaumes chantés par les pèlerins en route vers Jérusalem : on les appelle les « Psaumes des Montées ». Vie Montante, je le crois, je le vois, est là pour faire de votre vie une montée, et aussi pour faire de votre vie comme un psaume !
Nous allons rendre grâce pour tous les membres de Vie montante – ceux d’hier et d’aujourd’hui – qui vous ont permis de faire de votre vie une « montée », en vous tirant vers le haut, en permettant de faire de votre âge – et du mien ! -, encore et toujours un âge de croissance, un âge d’engendrement, de re-naissance…
Nous allons rendre grâce pour ce mouvement qui permet de faire aussi de votre vie comme un « psaume » pour le Seigneur – qui vous garde en lien avec Lui et en marche vers Lui.
Et les psaumes – comme le psaume 71 que nous avons chanté - il y en a de toutes les sortes : des psaumes de joie, des psaumes de louange mais aussi des appels lancés dans la nuit, des cris de souffrance. Les psaumes sont réalistes : ils savent ce que sont nos vies. Et qu’avec l’âge peut surgir le doute ; et parfois le découragement devant nos faiblesses croissantes ; la peur face au vieillissement ; la détresse face au vide qu’engendre le veuvage ou la perte d’êtres chers ; il y a aussi la tentation de s’enfermer dans la plainte ou la tristesse… ou la tentation, avouons-le, de se faire le centre quelque peu tyrannique de l’univers…
C’est justement pour cela que nous avons besoin de nous retrouver avec d’autres, de retrouver autour de la margelle de ces puits d’eau vive que sont vos rencontres. Là – les uns grâce aux autres et enracinés dans le Christ - , vous pouvez expérimenter ce que Sara et Abraham ont reconnu avec gratitude : que « Dieu est fidèle à ses promesses » et que nous, les aînés, nous pouvons être à notre façon « une richesse pour notre société ».
Et cela, je le vois de trois façons.
□ Avec l’âge, nous le savons, et parfois nous le craignons, le rythme de la vie se ralentit – et c’est peut-être justement une tentation que de le refuser, que de vouloir rester hyper actif en multipliant les occupations comme pour se donner l’impression qu’on existe !
Ne ratons pas cette chance d’avoir un peu plus de temps pour un retour à l’intériorité, pour avoir une attention plus grande à ce qui est de l’ordre de la gratuité : l’attention aux autres, le temps de l’écoute pour nos proches. Mais aussi le temps d’ouvrir davantage la Parole de Dieu, le temps de prier. Vivre de temps à autre l’eucharistie en semaine…
Ne ratons pas cette chance de retrouver la saveur des choses essentielles. C’est une richesse : pour nous, mais aussi pour ceux qui nous entourent. Nous pouvons montrer, entre autre aux plus jeunes, que la vie ne se résume pas à avoir une activité incessante. Que vivre c’est aussi savoir savourer, contempler.
Que l’essentiel est aussi dans les choses simples de la vie, que le tout de la vie n’est pas dans l’intensité du faire, ni dans la fièvre d’un agenda overbooké. Le monde a bien besoin d’hommes et de femmes qui prennent le temps de partager une présence, qui écoutent, qui apaisent, qui font de la rencontre de l’autre une œuvre d’art ! Qui rappellent à ce monde si volontiers extraverti que nous sommes des êtres habités, que Quelqu’un nous attend en nous, « que le ciel est en nous » (Silesius).
□ Et donc, continuons nous-mêmes à mieux habiter notre foi puisque, chrétiens, on ne cesse de la devenir (Tertullien).
De cette façon, nous pourrons contribuer à ce nouvel élan d’évangélisation auquel l’Eglise nous invite. L’avenir de la foi nous est à nous aussi confié.
On voit mieux aujourd’hui – comme on ne cesse de le répéter en catéchèse – combien l’intergénérationnel est une richesse pour la transmission de la foi..
Les grands-parents peuvent être de vrais messagers de l’Evangile. Et par des choses simples. Pas en faisant la morale, encore moins en faisant des reproches. Mais en vivant notre foi, en partageant la joie qu’elle nous donne, en proposant, en invitant à poser des gestes de foi. On ne transmet pas la foi, mais on peut transmettre quelque chose de sa foi. [Je voyais récemment à une rencontre de familles, une petite fille de 4/5 ans se détacher soudain du groupe d’enfants qui jouait dehors et venir près d’une statue de la Vierge dans le parc. Je la voyais par la fenêtre et je me suis aperçue que, plantée devant la Vierge, elle s’est mise à lui parler. Puis en deux cabrioles, elle est revenue sautillante vers son groupe. J’ai trouvé cela très touchant et je me suis permis de le dire à sa maman qui s’est écriée : « Ah ! mais ça, c’est sa grand-mère ! ». Quand elle va chez elle, et qu’il fait beau, sa grand-mère va cueillir quelques fleurs avec elle ; elles vont les porter à une potale qui se trouve dans le fond du jardin et là elles prient ensemble un moment ». Un geste tout simple, un acte d’initiation…que cette petite a refait toute seule ! ] C’est cela la contagion de la foi ; tout en sachant que cela ne dépend pas de nous mais que cela ne se fait pas non plus sans nous.
□ Avoir le souci de transmettre la foi, c’est servir le Christ mais c’est aussi servir la société, c’est servir l’humain, c’est servir le vivre ensemble. Mais nous pouvons ô combien aussi être une richesse pour la société en nous engageant chacun à notre manière, chacun avec notre expérience, dans l’associatif, dans les réseaux sociaux ou politiques, dans le bénévolat, en donnant une part de notre temps dans le souci des plus démunis. En sachant aussi – et vous êtes nombreux à y être engagés - que prendre soin de la famille, c’est prendre soin de ce premier chaînon de la société, sa cellule-mère si malmenée parfois.
Rendons grâce pour cette mission que le Seigneur confie aux aînés :
contribuer à un monde plus intériorisé,
contribuer à une Eglise qui annonce le Christ aux générations à venir ;
contribuer à une société plus solidaire, plus fraternelle !
S’y lancer c’est renaître soi-même et c’est contribuer avec le Christ à faire renaître ce monde qui – « même quand on est vieux » – nous est confié.
+ Jean-Luc Hudsyn
Vie Montante belge a fêté ses 50 ans
C’est dans le cadre magnifique de l’abbaye de Bonne Espérance à VILLEREILLE-LES-BRAYEUX que nos amis du mouvement Vie Montante de la Belgique francophone ont fêté, le 8 juin dernier, le 50° anniversaire de leur mouvement. Preuve que, très vite après le démarrage en France en 1962, le mouvement a essaimé dans les pays proches.
Après une belle célébration eucharistique présidée par Mgr Jean-Luc Hudsyn , évêque du Brabant Wallon, représentant les évêques belges, le temps du pique-nique a permis à de nombreux amateurs de goûter la bière réputée de l’abbaye, avant le spectacle de Paolo Doss, clown, poète, jongleur de mots, semeur d’espérance.
Dans son mot d’accueil Robert HENCKES, président du mouvement, a d’abord évoqué tous ceux qui ont été les pionniers de Vie Montante :« Fêter nos 50 ans d’existence est avant tout adresser un regard de reconnaissance à Dieu et à ceux qui ont été les pionniers de notre mouvement, pour tous les cadeaux que nous y avons reçus et partagés, pour tous ces fruits de l’amitié, de la spiritualité et de l’engagement récoltés, pour toute la richesse de ce vécu de solidarité dans la vie de nos groupes de partage ».
Il a ensuite porter un regard vers l’avenir et les défis à relever : « comment continuer à nous retrouver autour de Sa parole de vie, dans nos groupes vieillissants ? Comment former des animateurs de groupe et aussi des conseillers spirituels là où nos prêtres disparaissent ? Comment être créatifs pour accrocher de plus jeunes retraités, que nous ne rencontrons plus dans nos églises, mais qui sont engagés dans des volontariats et qui restent en recherche de sens ? »
De son côté, Mgr HUDSYN, dans son homélie, a explicité comment il voyait que les aînés peuvent être une richesse pour notre société, thème de la journée :
« Avec l’âge, nous le savons, et parfois nous le craignons, le rythme de la vie se ralentit – et c’est peut-être justement une tentation que de le refuser, que de vouloir rester hyper actif en multipliant les occupations comme pour se donner l’impression qu’on existe !
Ne ratons pas cette chance d’avoir un peu plus de temps pour un retour à l’intériorité, pour avoir une attention plus grande à ce qui est de l’ordre de la gratuité …
L’intergénérationnel est une richesse pour la transmission de la foi. Les grands-parents peuvent être de vrais messagers de l’Evangile. Et par des choses simples. Pas en faisant la morale, encore moins en faisant des reproches. Mais en vivant notre foi, en partageant la joie qu’elle nous donne, en proposant, en invitant à poser des gestes de foi. On ne transmet pas la foi, mais on peut transmettre quelque chose de sa foi…
Avoir le souci de transmettre la foi, c’est servir le Christ mais c’est aussi servir la société, c’est servir l’humain, c’est servir le vivre ensemble. Mais nous pouvons ô combien aussi être une richesse pour la société en nous engageant chacun à notre manière, chacun avec notre expérience, dans l’associatif, dans les réseaux sociaux ou politiques, dans le bénévolat, en donnant une part de notre temps dans le souci des plus démunis. »
Bernadette CANTENOT